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18/02/2010

The Trash world

Soyons trash dans notre petit tour du monde des faits non diffusés dans les tabloïds télévisés nationaux

Il faudra donc au moins  trois ans pour déblayer tous les décombres du séisme du 12 janvier en Haïti, selon son président René Préval, hier homme de paille de Jean Bertrand Aristide et aujourd'hui contraint de vivre dans un commissariat de la capitale pour ne finir SDF. Les chantiers de reconstruction sont, eux, évalués à 14 milliards de dollars, de quoi aiguiser les appétits. Certains se frottent donc déjà les mains, ce qui explique en partie les multiples déplacements, officiellement, à caractère diplomatique mais qui visent surtout à récolter de précieux chantiers financés d'une main par l'aide humanitaire pour mieux atterrir dans l'autre, affairiste celle-ci. Haïti, qui a eu l'immense honneur de recevoir notre président pour un voyage de 4 heures recevra donc une aide exceptionnelle de la France, annonce réalisée le jour même ou notre pays été épinglé par l'OCDE pour la faiblesse de sa contribution à l'aide au développement. Haitï toujours avec cette fois-ci la compagnie aérienne Air France qui annonce qu'elle va reprendre sa desserte vers ce petit pays à compter du 19 février, date fixée par les autorités haïtiennes pour la réouverture partielle au trafic commercial de l'aéroport de Port-au-Prince, réservé aux vols d'assistance depuis le séisme du 12 janvier.  Des tarifs spéciaux seront mis en place, autorisant notamment une franchise bagage gratuite de 40 kg par passager, ajoute Air France dans un communiqué. Pour les missionnaires baptistes ou autres soutiens d'opérations types Arché de Zoé, cette franchise va se transformer en terrible tentation. Combien pèse un petit haïtien?

"Ils sont eux-mêmes impliqués dans une espèce de dictature militaire et ignorent pratiquement les réalités de la région", déclaration réalisée par la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton à propos des responsables politiques et religieux iraniens. Faire une telle déclaration alors que l'on est soi même en déplacement en Arabie Saoudite, patrie du wahhabisme et du totalitarisme religieux, il faut quand même oser. Dans cette grande espace de liberté que constitue le royaume de la famille Saoud, les femmes ne peuvent conduire, les condamnés à mort sont décapités; la police de la vertu s'en donne à coeur joie et les minorités religieuses contraintes de faire profil bas, l'Iran apparaîtrait presque comme un pays accueillant. Presque, car là bas, c'est la corde qui attend les détracteurs du régime.

Le président américain a plaidé hier  en faveur d'une loi limitant les émissions de gaz à effet de serre par l'industrie et favorisant le développement des énergies renouvelables. Yes we can. Qu'est ce qu'on l'aime ce président des Etats-Unis. Ah oui, comme énergie renouvelable, Obama a décidé d'investir 8 milliards de dollars dans le nucléaire, dont les radiations émises par les déchets produits sont, eux, à cour sûr renouvelable sur des millénaires. Des éoliennes ou des panneaux photovoltaïsques ne peuvent entraîner, eux, d'incident potentiellement catastrophique comme celui de  Three miles Island en 1979.

Le British National Party (BNP), le parti d'extrême droite de Grande Bretagne va bientôt accueillir son premier membre issu d'une minorité ethnique. Singh, 78 ans, enseignant sikh à la retraite s'apprête à entrer dans l'histoire en devenant le premier "non-Blanc" à recevoir sa carte de membre d'un parti qui  interdisait jusqu'à présent toute personne issue d'une minorité ethnique dans ses rangs. Le FN, lui a son Farid Smahi depuis des années et compte sur le soutien de poids de Dieudonné Mbala Mbala. Et puis la cuisinière de Le Pen n'est elle pas noire. Comme le FN, le BNP est un parti de "centre droit" tout le monde le sait.

Le chef de l'opposition malaisienne, Anwar Ibrahim, risque 20 ans de prison, après avoir déjà purgé une peine pour la même accusation à savoir la pratique de la sodomie. Pardon à l'avance, pour la trivialité de mes propos, mais cela fait des années, qu'il se fait mettre par la classe politique dirigeante de la Malaisie et notamment par son ancien premier ministre.

Deux officiers accusés de crimes graves par l'ONU ont été nommés aujourd'hui ministres dans le gouvernement de transition en Guinée. L'un, Claude Pivi, est accusé d'avoir torturé des civils, dont des étudiants qu'il avait arrêtés devant une discothèque après avoir découvert la disparition d'un des rétroviseurs de son véhicule. On n'imagine pas les conséquences pour ses derniers si le véhicule avait subi une rayure de leur part. La démocratie progresse à pas de l'oie de géant dans ce pays...

Une délégation représentant les taliban a rencontré des envoyés du gouvernement de Kaboul à la fin du mois de janvier aux Maldives, selon un porte-parole du gouvernement de cet Etat insulaire de l'océan Indien. Les délégations, respectivement composées de 11 membres, se sont entretenus pendant trois jours afin de trouver une issue pacifique au conflit afghan. Tient le chiffre 11, est ce vraiment un hasard. Sans doute encore un complot auquel va devoir s'attaquer Jean Marie Bigard et son acolyte Mathieu Kassowitz.

« Il ne faut pas sortir ces propos de leur contexte. Marie-Luce Penchard était auprès des Guadeloupéens, en campagne électorale. En l'occurrence, dans ses propos, elle n'était pas secrétaire d'Etat", a déclaré Luc Chatel sur RTL ce matin après les déclarations tenues par cette dernière. "Assistez à des meetings de responsables politiques de toutes sensibilités (...) dans leurs départements, vous verrez ce qu'ils disent", a-t-il ajouté. De là à dire que tous les responsables politiques disent des conneries et font du populisme afin de gagner des suffrages, il n'y a qu'un pas... Ou on peut simplement accompagner le ministre dans un Intermarché pour voir ce qu'il dit au milieu de militantes UMP.

14/02/2010

La sécurité liberticide

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La France a peur. Aux armes citoyens, la patrie est en danger, sa propre existence est remise en question tous les jours par une insécurité grandissante dont la courbe de progression semble exponentielle.

Alors je dis oui au tout sécuritaire, à la vidéo-surveillance pour nous protéger de hordes d'immigrés clandestins voleurs et arracheurs de dents, venus en France uniquement pour vivre d'allocations et de mesures sociales que doivent ensuite payer ceux qui se lèvent tôt le matin pour aller travailler. Je dis oui au couvre feu pour les mineurs de moins de 13 ans qui pullulent dans nos rues et terrorisent nos concitoyens alors qu'ils pourraient regarder les programmes culturels et variés diffusés sur TF1, tranquillement installés dans les immeubles à l'architecture et au confort irréprochable depuis la mise en place du plan Marshall pour les banlieues par Fadela Amara. Je dis oui au durcissement des lois sécuritaires déjà existantes, à la mise en place d'un nouvel arsenal juridique contre tous ces voyous que l'on voit tous les jours dans la bouche de nos responsables politiques de droite ou que l'on entend quotidiennement dans les journaux télévisés des grands médias nationaux Et non, ce n'est pas parce que la droite a mis en place plus d'une quinzaine de lois depuis 2002, que cela démontre un échec de sa politique, basée sur le tout répressif et la politique, le culte, la religion du chiffre. Désormais, appartenir à une bande qualifiée de dangereuse peut entraîner des poursuites judiciaires. Bon, ce n'est parce que la droite multiplie les lois comme Jésus le faisait autrefois avec les pains, tout en supprimant plus de 7000 postes cette année,  que la  tache se complique. Non, il suffit de recaser au ministère de la place Beauvau, les fonctionnaires des autres corps de la fonction publique, victime de coupes dans leur ministère d'origine,  qui auront désormais le choix entre trois nouvelles offres d'affectation avant d'être mis en disponibilité. Envoyer des fonctionnaires de Bercy armés de calculettes dans les zones dites sensibles », la « racaille » en tremble déjà.

Je dis oui également à l'intervention de la police dans les lycéens, dans les collèges et mêmes dans les écoles. (Rappelons nous de l'intervention exemplaire réalisée dans une école primaire pour une affaire de vélo volé...) pour de ne pas priver nos « apprenants » d'une intervention des garants de l'ordre public, généralement menée avec tact, pédagogie et bon sens. Avec ce type d'exercice, nos chères petites têtes blondes appréhenderont mieux le monde que l'on construit pour eux et ne perdront pas ainsi leur temps avec un vulgaire film avec deux poissons sur la tolérance et contre l'homophobie qui risquerait de les rendre sensibles....La sage Christine Boutin, celle qui avait brandi à bout de bras la bible dans l'enceinte de l'Assemblée Nationale lors du débat sur la loi portant sur la PACS y était d'ailleurs contre, ce qui constitue déjà une raison suffisante, l'autorité morale de Christine ne pouvant être mise en doute.

Un grand oui  également à la mise de zone de sécurité pour sanctuariser les lycéens comme les troupes américaines l'ont fait à Bagdad pour protéger les différentes communautés religieuses de la capitale irakienne d'attaques terroristes. Des murs de bétons construits à cet effet par le groupe de BTP Bouygues pourraient ainsi être installés à l'approche des établissements sensibles pour les prémunir d'une attaque réalisée avec un véhicule type scooter.  Oui donc aux check-points et autres portiques de sécurité à l'entrée des établissements scolaires. Bon admettons le, comme dans les aéroports, il faudra arriver pour s'instruire quelques heures avant l'ouverture pour le contrôle des sacs à dos et des pièces d'identité. Comme dans les zones aéroportuaires, des bacs transparents seront mis en place à l'entrée pour récolter objets et matériels désormais proscrits comme le compas, redoutable arme faut il le souligner qui peut entraîner de graves lésions, le cutter et même l'équerre, qui pourrait être prise dans certaines situations pour une arme factice. Et que dire des livres, qui leur poids aidant, peuvent constituer de formidables projectiles ? Des gardes de sécurité pourraient être employés pour assurer ces nouvelles taches, les aides éducateurs ayant été supprimés par le gouvernement de Jean Pierre Raffarin.. Ceux de la défunte compagnie privée américaine Blackwater renommée depuis Xe service, chassés d'Irak pour une malencontreuse bavure, sont désormais en disponibilité et frétillent de joie devant une telle perspective de carrière, bien loin des banlieues hostiles de Bagdad ou de Nadjaf.

Je dis oui à la garde à vue généralisée, tolérance zéro pour le moindre délit, les chiffres actuels étant particulièrement attristants, le nombre de gardés à vue n'ayant augmenté que de 51% depuis 2003. Beaucoup de nos concitoyens n'ont pas connu la joie de la fraternité carcérale. Il s'agit là d'une tare à combler rapidement afin de tisser du lien social et faire vivre cette notion du « vivre ensemble ».

Je dis oui à l'installation de vidéo-caméras et à leur généralisation sur le territoire national pour assurer notre protection. L'exemple britannique, pays le plus équipé au monde en termes de caméras, doit être suivi afin que tout à chacun ait le plaisir d'être filmé plusieurs heures par jour dans ses déplacements. Quelques droits de l'hommistes s'en attristeront, mais la liberté doit être sacrifié afin d'assurer la sécurité de nos concitoyens. Certains mauvais esprits critiquent les résultats obtenus outre Channel, mais ces défenseurs des libertés publiques ne vivent pas dans la France réélle.

Je dis oui à l'installation de camps de transit sur notre territoire afin d'accueillir les clandestins en attente de déportation, pardon de chartérisation. Celui situé à Rivesaltes par exemple mérite certes un petit rafraîchissement mais peut être facilement utilisé. L'exemple de Vichy, montre qu'avec un peu de détermination, un véritable maillage du territoire est possible.

Je dis oui à la mise en place de « rondes citoyennes », dénomination utilisée pour qualifier les milices privées, le terme, on se demande pourquoi ayant un côté péjoratif, dans les villes, les campagnes et le long des frontières méridionnales de notre pays afin d'assister les forces de police dans leur lutte contre les "wetback".

Bon, il y aura inévitablement quelques bavures commises à l'encontre des représentants des forces de l'ordre mais ne fait on pas une omelette sans cassée des œufs. Et pour se faire son beur ?

Ah oui, a-t-on déjà entendu un homme politique de droite s'interroger sur les raisons de la mise en place d'une telle débauche de moyens juridiques, la plupart du temps inapplicable ou inappliqué faute de moyens humains, financiers ou faute de décrets d'application et leurs conséquences pour notre société ainsi que sur les raisons de cette violence endémique qui touche de nombreux citoyens. L'exclusion spatiale sociale, l'insécurité sociale économique, le décrochage et l'échec scolaire, le chômage, la pauvreté, l'absence de perspective et des rêves qui se brisent sur des murs de bétons.

Voilà des maux auxquels il s'agit de s'attaquer mais pour se faire, il s'agit de mettre en place des politiques, non calquées sur des sondages mais sur des perspectives. Autre difficulté, faire de la politique et non du populisme, de la pédagogie et et non de la démagogie, s'investir et non faire de sorties grandiloquentes et populistes.

 

19/12/2009

L'actualité à donf

Mercredi dernier, un petit article intitulé « Tamiflu ou Tamibluff » publié dans le Canard Enchaîné rappelait que le médicament produit en grande série par le groupe pharmaceutique suisse Roche avait une efficacité douteuse. Le journal satirique, étude du « British Medical Journal » à l'appui remettait en cause l'efficacité du médicament et rappelait qu'en 2007, la Haute Autorité de santé française avait déjà jugé que le Tamiflu avait une efficacité trop faible pour justifier un remboursement par la sécurité sociale. Vendredi, après une semaine au froid sur Autrans et l'apparition de symptômes grippaux, l'auteur de ses lignes se voyait délivrer l'une des 33 millions de doses de ce médicament au titre du principe de précaution. Le Canard, lui, finissait par cette boutade, le Tamiflu étant délivré gratuitement. « Si il est inefficace, c'est un prix honnête »

Sinon, que retenir de l'actualité nationale et internationale de cette semaine. L'échec du Sommet de Copenhague ? L'hospitalisation spectacle de notre exilé fiscal national Johnny ? La définition de Nadine Morano sur le jeune musulman idéal? Le nouveau « renvoi » d'afghans, une décision de justice affirmant pourtant l'illégalité de cette procédure ?  Silvio Berlusconi, un peu défiguré alors qu'il a tant dépensé par le passé pour faire oublier son âge ? La « merde » « risible », selon les propres termes de Nicolas Sarkozy, réalisée par les jeunes de l'UMP ? Le réveillon de notre ministre de l'Industrie, Christian Estrosi au pôle sud pour la modique somme de 50 000 euros? Le "drame" que vit Rachida Dati, exilée quelques jours par mois à Strasbourg?

Restons en France.

Mais l'actualité, notamment télévisuelle, ne se résume à une collection de faits divers, de catastrophes naturelles ou d'images de chute de neige.  Elle peut également avoir des aspects comiques.

La « merde » réalisée par des « dingos » selon des qualificatifs employés par notre président de la République pour décrire le Lipdub (clip en play-back) des jeunes populaires, en est un parfait exemple. On peut se demander comment des ministres ont pu accepter de participer à une « daube » pareille. Et que dire du sénateur centriste Jean Jacques Pignard (Union Centiste) qui en confondant petits papiers de différentes couleurs et urnes a réussi à lui tout seul à faire capoter le vote portant sur le redécoupage électorale. Résultat, le projet de loi portant sur charcutage des circonscriptions électorales, projet voulu par le président de la République et appliqué avec beaucoup de zèle par son secrétaire d'Etat, Alain Marlaix, devra repartir pour un tour entre les deux chambres du parlement. Sans oublier, notre ministre du Budget, Eric Woeth, qui en voulant se faire un coup de pub à moindre de frais en annonçant posséder une liste de 3000 évadés fiscaux pourrait être poursuivi pour recel, une partie, voir la globalité de ses données ayant été dérobée à la banque HSBC.

D'autres aspects, eux par contre sont beaucoup plus graves.

Les expulsions d'afghans par exemple, ne sont pas simplement immorales, elles sont juridiquement illégales. Mais notre grand Torquemada, Eric Besson, semble n'en avoir cure et fait un doigt d'honneur, au sens figuré dans ce cas, (Lors du reportage diffusé sur Canal +, c'était au sens propre) aux défenseurs des droits de l'homme pour qui ces décisions remettent en cause notre....Identité Nationale. Les Droits de l'Homme ne seraient ils pas en effet l'un des socles premier de notre communauté. Et que dire des propos « vegra » de la secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano, pour qui « une jeune musulman » doit se sentir français lorsqu'il est français (Il faudra peut être pour cela sortir du débat actuel...), « qu'il ne parle par le verlan » « qu'il cherche un travail » (En plus d'être des voleurs, ce sont de grosses feignasses) et « qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers ». Question stéréotype, on peut difficilement faire mieux !!!

Enfin, la phrase de la semaine, lue une fois de plus dans le Canard, prêtée à notre président de la République, Nicolas Sarkozy: « Il y a encore plus cons que les préfets, ce sont les ambassadeurs ». Sans commentaire.

Pour satisfaire un ami lecteur :

13/12/2009

Tribune pour tribun

Ce n'est pas si souvent que le numéro 2 d'un parti politique français, Bruno Gollnisch, fait l'objet de deux articles dans les colonnes du journal régional, le Dauphiné Libéré. Une occasion donc, de souligner quelques éléments qui constituent l'ossature d'une déclaration type d'un leader de l'extrême droite française.

Premier article : « On ne nous a pas tués »

Le « on » renvoit bien sûr à la coalition dirigée notamment par les deux partis politiques qui se partagent la vie politique française, PS, et UMP, l'UMPS et par la classe politique française en générale,  pour empêcher le Front National de sauver la France d'une invasion de hordes de barbares...

Bruno Gollnisch était convoqué hier matin à 10 heures dans le bureau d'un juge d'instruction pour s'expliquer sur « un communiqué diffusé par [son] groupe ». C'est lui qui le confie ». Sans doute, le leader frontiste devait de nouveau  se justifier pour des déclarations qualifiés au mieux d'ambigues (si elles n'entraînent au final pas de condamnation judiciaire) au pire de « dérapages verbaux » (Et là, la liste est longue)

Mais à l'heure où il était convié à s'expliquer sur ce communiqué, il battait campagne dans la Drôme ce vendredi. À Érôme, dans un premier temps, afin d'y rencontrer un agriculteur, puis à Romans, histoire d'étayer le discours et le programme du Front National pour les prochaines élections régionales. « Je me rendrai à cette convocation lorsqu'il [le juge d'instruction] aura obtenu la levée de mon immunité », affirme le député européen FN. Voilà pour le contexte. Mais ce n'est pas pour disserter sur ses rapports avec la justice que le conseiller régional était dans la Drôme hier. ». Un député européen donc, qui vient battre la campagne pour les élections régionales dont il est tête de liste en Rhône-Alpes. L'immunité parlementaire offerte aux représentants élus au parlement européen avait autrefois servie à Charles Pasqua, pour échapper un temps à la justice française. L'Europe de Maastricht  n'a pas que de mauvais aspects finalement...

Dix points pour un programme.

Bruno Gollnisch était avant tout venu parler politique et surtout élections régionales. En dix points, il a brossé le programme du FN. Fiscalité, sécurité, solidarité, économie ou identité nationale, la tête de liste FN aux prochaines Régionales a fait le tour des sujets du moment.
Avant de s'insurger contre le système électoral. « Ce mode de scrutin à deux tours est absurde, il est fait pour tuer le Front National (NDLR : une liste qui obtient plus de 10 % des voix peut se maintenir au second tour, une liste qui obtient entre 5 et 10 % des voix peut fusionner, une liste qui obtient moins de 5 % des voix est éliminée), affirme Bruno Gollnisch. Et de poursuivre : « Nous demandons un scrutin à un tour à la proportionnelle intégrale. »
L'élu frontiste, en guise de conclusion sur le sujet, ironisait : « Il n'y a que dans les cimetières qu'il n'y a pas de problème ; mais nous sommes là, on ne nous a pas tués ! ».

Toujours les mêmes propos, une volonté d'amalgame et une position de victime comme fond de commerce et stratégie politique. Comme « on » dit, plus c'est gros... Victimisation? Le mode de scrutin est avant tout fait pour entraver le Front National dans sa conquête du pouvoir, voir pire, pour le tuer,, bien que 10% suffrages exprimés suffisent pour se qualifier au second tour des prochaines élections régionales. En réalité, cette volonté de modification du mode de scrutin vise les élections législatives, où grâce à François Mitterrand, le FN avait pu être représenté en 1986.

Deuxième article : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».

Derrière Bruno Gollnisch, lors de la conférence de presse organisée hier à Romans, une affiche réalisée par les jeunes militants frontistes reprenait une phrase attribuée au général De Gaulle accompagnée d'une photo de De Gaulle. Le texte, tiré selon Bruno Gollnisch du livre d'Alain Peyrefitte "C'était De Gaulle", reprend des propos qu'aurait tenus Charles De Gaulle : "(...) Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne". Une citation « tout à fait d'actualité », selon Bruno Gollnisch. « Il y a un peuple français qui est principalement -pas exclusivement- une synthèse des civilisations celtique, latine et germanique ». Et l'élu frontiste de poursuivre : « Cette agrégation repose sur le choix d'en adopter les lois et les coutumes, pas de les imposer ». Bruno Gollnisch concluait : « Si le Congo était peuplé de Vikings blonds aux yeux bleus, ça ne serait plus le Congo... ».

Amalgame ? Le reprise de propos du général de Gaulle qui en terme de déclarations fracassantes passées à la postérité n'est pas forcément toujours un modèle de citations à suivre (Du « Je Vous ai compris » à « Vive l'Algérie française »...) Ici la petite citation sur le Congo entraîne un jeu de miroir qui revient finalement à sous entendre que la France ne serait pas la France si elle n'était pas blanche, de confession chrétienne, et "racialement" originaire de peuples européens (Celtes, germains et autres...).

Et tous ceci passe comme une lettre à la Banque postale même sans changement de statut dans le plus important journal local.

 

11/12/2009

Combien...

l'Assemblée Nationale compte elle de députés ? 577. Combien gagne un ministre de la République? 14 000 euros. Combien d'habitants compte la France? 64 millions. Combien la France compte t-elle de partis politiques ? Une question à priori toute simple mais dont la réponse formulée ci dessous est loin d'être suffisante.

Ailleurs que chez nous :

carteEurope.gifEn Europe, c'est plus limpide. En Allemagne, nous trouvons un parti de gauche dite modérée, le SPD, un parti plus radical, La Gauche (Die Linke fondé avec l'ex parti communiste, et une coalition de déçus du SPD), un parti de droite, la CDU avec une petite sœur bavaroise, la CSU, un parti libéral (Le FDP), un parti écologique, et un petit parti d'extrême droite, le NPD. Soit six partis politiques clairement identifiables. Nous trouvons environ la même configuration dans les pays scandinaves avec comme notable exception, une droite populiste plus importante au Danemark et en Norvège. Sans compter le parti des pirates (Pour le libre téléchargement sur internet) qui s'est présenté aux dernières élections européennes en Suède... En Autriche, nous trouvons une configuration du paysage politique identique à celui de son voisin allemand mais avec extrême droite beaucoup plus puissante mais divisée.

Au Royaume Uni, c'est nous trouvons un parti de gauche, le Labour du premier ministre Gordon Brown, un parti centriste, les Démocrates Libéraux et enfin un parti conservateur dont les membres sont surnommés les Tories. Il compte également un petit parti eurosceptique, l'UKIP, un petit parti d'extrême droite, le BNP et quelques partis nationalistes (Ecosse, Pays de Galle, Irlande du Nord)

Ailleurs en Europe, c'est parfois un poil plus complexe mais pas dans les proportions françaises En Espagne par exemple, état autonomique, nous trouvons de nombreux partis représentants certaines régions comme le Pays Basque, la Catalogne ou encore la Galice. De même en Belgique, pays et non état nation, à l'architecture politique complexe ou cohabitent deux principaux groupes linguistiques, des régions...En Italie, le paysage politique a évolué ces dernières années avec la création de grands partis, le Parti Démocrate à gauche et le Pôle des Libertés à droite (Regroupant l'Alliance Nationale, la Ligue du Nord ou la Maison des Libertés de Silvio Berlusconi). En Russie enfin, Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine domine totalement la vie politique du pays. Les petits partis libéraux, (SPS et Iabloko) ont été éliminés de la compétition électorale, modifications des conditions de scrutin obligent.

En France maintenant...

Par où commencer ? La droite populiste française compte autant de partis à elle seule que l'ensemble de ceux listés en Allemagne ! Et ne parlons de la galaxie centriste qui est loin de se résumer à une guerre fratricide entre opposants et alliés de Nicolas Sarkozy.

La droite républicaine :

Commençons par cette aile de notre échiquier politique. A droite donc,  l'Union pour une majorité populaire (UMP), ex Union pour une Majorité Présidentielle, ex Union En Mouvement (UEM), a tenté d'unifier l'ensemble de la droite dite républicaine et démocrate, sous une même bannière, la sienne.  Elle se voulait donc la maison commune (La dénomination Maison Bleue a, un temps, été envisagée) à un ensemble de partis, associés ou membres de droit (Là on s'y perd parfois un peu)  L'UMP regroupe notamment l'ancien RPR fondé par Jacques Chirac en 1976, Démocratie libérale qui avait quitté la confédération UDF en désaccord avec la ligne suivi par l'autre importante composante Force Démocrate et une partie de l'UDF conduite en 2002 par Philippe Douste-Blazy.

Pour éviter de créer un nouveau parti associé ou autonome, beaucoup préfèrent créer un cercle de réflexion. France 9 pour notre premier ministre François Fillon ou Génération France Fr pour Jean François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.

Néanmoins, cela a été un échec relatif car à côté de ce qui se voulait être le parti unique de la droite, on trouve Debout la République (DR) du député de l'Essonne, de Nicolas Dupont-Aignan, souverainiste, ex UMP et se revendiquant du gaullisme social ou encore le Nouveau Centre (NC) d'Hervé Morin, transfuge de l'UDF MoDem. On trouve également le Forum des Républicains sociaux devenu le Parti Chrétien Démocrate (PCD) de Christine Boutin ou le Parti Radical de Droite (PR), de Jean Louis Borloo, membres du comité de liaison de la majorité. Sans oublier le centre national des indépendants et paysans. (CNI)

Personne, ni à droite ni à gauche n'a voulu pour l'instant de la dénomination Parti Démocrate dont les initiales que je vous laisse deviner en rebutent plus d'un.

La droite extrême :

A ce la s'ajoute à la droite extrême, le Mouvement pour le France (MPF) de Philippe de Villiers, vicomte et président du conseil général de Vendée et le moribond Rassemblement pour la France (RPF) de Charles Pasqua. Le MPF vient de s'associer avec l'ogre UMP. Le RPF avec deux principales figures de proue, Charles Pasqua et Jean Charles Marchiani en difficultés judiciaires, n'existe pratiquement plus, n'ayant plus notamment de représentants au parlement européen ce qui avait fait sa force jusqu'à présent.

On compte également un lobby transformé en parti politique, CNPT, Chasse Nature Pêche et Traditions de Jean Saint-Josse.

L'extrême droite :

L'extrême droite ne se résume pas au Front National (FN) de Jean Marie Le Pen. Il faut ne faut pas oublier le Mouvement National Républicain (MNR) de Bruno Mégret, allié de circonstance aux dernières élections, et le parti populiste (PP) de Timmermans, un ancien du FN lui aussi. Sans oublier la coalition de circonstance, dénommée Ligue du Sud (Ce nom renvoi automatiquement au parti xénophobe et raciste italien d'Umberto Bossi, la Ligue Nord) conduite par le maire d'Orange Jacques Bompart aux prochaines élections régionales en PACA, le parti de la France (PDF) de l'ancien secrétaire national du FN, Carl Lang soutenu par Jean Claude Martinez et d'autres anciennes figures importantes du parti de Jean Marie Le Pen, ou la Nouvelle droite populaire (NDP). Sans oublier non plus certains groupes comme Alsace d'Abord, ou des groupes comme les Identitaires (Ex Bloc Identitaire, ex Unité Radicale)

Les antirépublicains :

Les monarchistes ou autres partisans de la restauration sont regroupés autour d'Alliance royale (AR), de Restauration nationale (RN) ou de l'Action française (AF).

Au centre :

Plus au centre de l'échiquier politique, c'est une véritable mosaïque de mouvements, de clubs de réflexions, de groupes, d'alliances, d'associations qui ont remplacé le défunt Parti radical d'autrefois ou la confédération des centristes, l'UDF crée en 1978 par Giscard d'Estaing pour contrebalancer le poids pris par le RPR de Jacques Chirac. Nous avons les plus connu d'entre eux, le Mouvement Démocrate (MoDem), présidé par François Bayrou, épaulé par Mme de Sarnez mais également le Nouveau Centre (NC) d'Hervé Morin, peut être bientôt rebaptisé UDF nouvelle, et le parti radical valoisien (PR) déjà nommés.

Sans oublier l'Alliance citoyenne pour la démocratie en Europe-Avenir Démocrate (ACDE-AD) de Jean Marie Cavada, crée en décembre 2007, son président ne voulant pas rejoindre le MoDem mais préférant se placer dans l'orbite de l'UMP tout comme le Nouveau Centre d'Hervé Morin. Nous avons également un autre parti centriste, l'Alliance démocrate (AD)de Jean Arthuis (AD)

Le centre, c'est également de nombreux partis écologiques : Cap 21, Génération Ecologie (GE), Mouvement Ecologique Indépendant (MEI).

Les libéraux :

Depuis l'absorption de Démocratie Libérale au sein de l'UMP, ce courant est à nouveau représenté de manière autonome par différents partis, Alternative Libérale (AL) soutenant, comme CAP 21 de Corinne Lepage, le Modem, ou le Parti libéral Démocrate (PLD) d'Aurélien Véron, issu d'une scission avec Alternative libérale. Nous avons également comme pour le centre toute une galaxie de mouvements ou autres associations comme Contribuables et Associés, Liberté Chérie, l'IFRAP, Réforme et modernité.

Et la gauche ne fait pas mieux.

Au congrès de Tours au début des années 20, la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière crée en 1905) s'était divisée en deux, la minorité conduite par Léon Blum préférant garder la « vieille maison ». La SFIO fut rebaptisée au congrès d'Epinay en 1971 en nouveau Parti Socialiste (Le parti socialiste existant déjà) pour regrouper toute la galaxie que comptait alors la gauche non communiste. Il est lui aussi issu d'une coalition à la base entre membres du CERES de Jean Pierre Chevènement, du PSU de Michel Rocard...

La gauche institutionnelle :

Outre le parti socialiste (PS) de Martine Aubry, notons que Désir d'Avenir de Ségolène Royal, pour des raisons fiscales, a également été considéré un temps comme un parti politique. La gauche compte un parti souverainiste, le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) de Jean Pierre Chevènement et un parti de gauche modérée, le Parti radical de Gauche (PRG), de Jean Michel Baylet.

Plus à gauche, nous trouvons le parti communiste de Marie George Buffet (PCF) et le Parti de Gauche (PG) de l'ancien sénateur et actuel député européen Jean Luc Mélenchon, regroupés tous deux au sein du Front de gauche, la FASE de Clémentine Autain, le Mouvement Unitaire Progressiste (MUP) de l'ancien secrétaire général du PCF, Robert Hue.

Les écologistes :

Les écologistes sont eux représentés par notamment par Les Verts, dont la secrétaire nationale est actuellement Cécile Duflot, Génération Ecologiste (GE) de Brice Lalonde et CAP 21, tous deux plutôt classés au centre de l'échiquier politique ou encore le Mouvement Ecologique Indépendant (MEI) d'Antoine Waechter. Sans oublier l'Alliance Ecologiste (AE), présente aux élections européennes de 2009 avec le chanteur Francis Lalanne comme tête de liste et qui regroupait notamment le MEI.  Sans oublier également d'autres groupuscules comme les Nouveaux écologistes (NE) ou le Trèfle et sans compter les défenseurs des animaux. A cela s'ajoute la confusion entre le parti les Verts et le regroupement auquel ils adhèrent Europe Ecologie.

La gauche radicale :

Encore plus à gauche, nous avons non pas un mais trois partis se revendiquant du trotskisme : le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), issu de la LCR, se voulant plus ouvert politiquement comme creuset de l'ensemble des sensiblités de la gauche radicale, d'Olivier Besancenot et Alain Krivine, Lutte ouvrière emmenée désormais par Nathalie Arthaud (LO)et  le Parti Ouvrier Indépendant (POI), issu de la dissolution du parti des travailleurs en 2008 et dont deux des quatre secrétaires nationaux, Daniel Glukstein et Gérard Schivardi sont deux anciens candidats à la présidence de la République (2002 pour le premier et 2007 pour le second)

Trois partis français sont donc d'obédience trotskiste alors que celle-ci est pratiquement inexistante dans l'ensemble des pays européens, encore une notable exception à la française.

Et tous les autres...

Et puis n'oublions pas les scrutins régionaux ou européens qui déchaînent la créativité de certains. Ceux qui défendent l'Espéranto comme langue fédérale neutre de l'UE (Europe Démocratie Espéranto, EDE) des partis populistes éphémères (Parti de la France d'en bas de Jean Marc Governatori  ou le parti des automobilistes français), le parti de MIGUET (Moins d'impôts, Gérer utilement, l'Emploi pour Tous, superbe trouvaille !!!) devenu ensuite le Rassemblement des Contribuables français (RCF), Diversité pour l'Europe, les différents partis régionalistes (UPLG, Union pour la libération de la Guadeloupe, Alsace d'Abord, FDG, Front démocratique de Guyane, le FMP, Force martiniquaise de progrès, le MDES Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale, MIM, le Mouvement Indépendantiste martiniquais, le MPM, le Mouvement populaire mahorais...) des partis pro-européens comme le parti fédéraliste, des mouvements représentants les décroissants...

Au total, nous avons donc  à droite : 3 partis souverainistes dont 2 de droite extrême (RPF et MPF), une kyrielle de partis regroupés au sein de l'UMP (PCD, PRV et CNI), au moins 5 partis d'extrême droite (FN, MNR, PP...), au moins 5 partis centristes représentant l'Ecologie (CAP 21, MEI, Génération Ecologie...), au moins 5 partis représentants le centre (Nouveau Centre, MoDem, Alliance démocrate...), au moins deux représentants le courant Libéral (AL et PDL), au moins 7 partis représentants la gauche dite institutionnelle (PS, PRG, MRC, Les Verts, PCF, PG, MUP), sans compter 3 partis antirépublicains (AR...) et 3 partis d'extrême gauche (NPA, LO, POI). A ce stade, nous sommes déjà à 37 partis politiques...

Cet éclatement de l'offre politique entraîne invariablement pour quelques points, 1% ou 2% des suffrages, des alliances, des combinaisons et surtout des marchandages électoraux. Bien sûr, on peut se demander le poids réel d'un parti comme l'Alliance Royale en France et de bien d'autres. Mais il ne faut pas oublier la leçon de 2002, ou un Lionel Jospin fut le dindon d'une farce qui nous a donné 5 ans ferme de chiraquisme supplémentaires.

PS: Finalement la réponse m'a été donnée dans l'édition de Libération datée du mardi 22 décembre : Sur 283 formations politiques tenues de déposer leurs comptes devant la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques) pour l'année 2008, 215 l'ont fait. 215

Où va le monde...entre crétinisme et stupidité

A force de vouloir faire peuple, on tombe souvent dans le populisme ou comme ici dans une mauvaise parodie d'un clip de la star'ac. Faire proche du peuple, djeun's et branché, ça tombe un peu à côté. Il faut voir aussi le dernier clip de campagne pour les régionales que nous a concocté l'UMP, un pur bonheur, sans doute assez salé au point de vu comptable. (Le petit journal de Canal + a révélé qu'une partie des images utilisées venait d'outre atlantique...). Un clip "dégoûtant de bétise" selon l'ancien ministre, Luc Ferry. "Anachronique et décalé selon Stephane Rozès.

Je viens de relire une citation de Talleyrand au détour d'un livre d'histoire et M Besson, qui apparaît également sur la vidéo, me semble être une parfaite illustration de cette dernière. "En politique, il n'y a pas de convictions, il n'y a que des circonstances". A méditer.

A méditer également cette autre citation : "N'est stupide que la stupidité", formule utilisée par Forrest Gump, dans le film éponyme sorti en France en 1994. "Stupide" donc la question du député PS, Christian Eckert (Meurthe et Moselle) demandant des précisions au ministre du Budget, Eric Woerth, un ministre également trésorier de l'UMP. Cette réponse du ministre, visiblement assez irrité, sur un sujet important (N'y a t-il pas un conflit d'intéret ou pour le moins confusion des genres) cache une réalité. En tant que trésorier, M Woerth gère un budget de plus de 40 millions d'euros dont 33,5 millions en dotation d'état et 9,1 millions d'euros de dons de particuliers (Dons plafonnés à 7500 euros par personne). Ces dons qui s'élèvent à plus de 3000 euros en moyenne proviennent de contribuables français qui ont profité d'une loi mise en place par un ministre du budget, un certain M Woerth Eric, à savoir le fameux bouclier fiscal. 9,1 millions d'euros versés par un petit cercle de nantis, cela fait confusion des genres bien que cela soit légal.

10/12/2009

Silence, on brade...

024-reforme.1203544299.pngLa rubrique débat du journal Le Monde, datée du 10 décembre, réservait une place à une prise de position de Richard Descoings, directeur de l'IEP de Paris dénommée : « Pour l'épreuve d'histoire de la classe de première. La réforme du baccalauréat obéit à une vraie cohérence ».

Le principal argument avancé par M Descoings se résume en quelques mots : Mettre l'Histoire-Géographie en épreuve anticipée en première permettra un meilleur investissement des lycéens pour obtenir de précieux points pour l'épreuve future et ultime, le baccalauréat. La preuve ? En terminal scientifique, cette matière ne compte pour 3 pour un coefficient total de 36. Mathématique et prosaïquement, le lycéen lambda investira son capital temps sur des matières plus productives en terme de rémunération. Le travail de réflexion, de recherches, le devoir de critique et l'apprentissage de notre passé pour forger une mémoire commune, tous ceci se résumeraient donc à un simple calcul mathématique ?

Si il y a vrai calcul mathématique qu'il faut prendre en compte celui-là, c'est quand rendant optionnel l'enseignement de cette matière en terminal S, tout en augmentant 1 heures et demi le volume de cours en première, l'enseignement général de l'Histoire Géographie s'en trouve réduit. Et une réduction sur un programme, lourd et complexe, mais primordial, cela aura forcément un impact sur la qualité de la formation.

Il faut dire que la logique actuelle, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite constituant un dogme intangible de la politique gouvernementale conduite par Nicolas Sarkozy, conduit à la suppression massive de postes dans l'Education Nationale (46 000 postes en 3 ans dont 16 000 cette année) et notamment dans les lycéens. Pour réduire les coûts, une solution, la généralisation de l'optionnalisation ou la suppression pure et simple.

Il y a peu encore, j'usais mes pantalons sur les bancs du Lycée Triboulet à Romans dans la Drôme. Cet enseignement n'a pas été simplement nécessaire d'un point de vu comptable pour mon résultat final et l'obtention de mon diplôme. Il a été primordial pour forger le citoyen en âge de voter de l'époque qui quittait l'enseignement secondaire pour l'enseignement supérieur.

Et forger un citoyen, c'est avant tout lui donner les bases nécessaires pour qu'il se construise, par la critique, la réflexion et parfois même l'erreur. En parcourant certains sentiments exprimés par des lycéens romanais dans notre journal régional, j'ai constaté, avec une petite introspection personnelle à l'appui, à quel point la maturité évolue à cet âge là. Un élève de première n'a pas la même maturité qu'un élève de terminal pour étudier une période qui touche encore notre société et dont l'étude est plus que nécessaire pour décrypter l'actualité internationale. De la Shoah à la création du conseil de sécurité de l'ONU, en passant par la guerre froide, la chute de l'URSS, la décolonisation et la Palestine, autant de sujets qui restent encore et toujours sur le devant de la scène médiatique aujourd'hui.

Dans son allocution devant le CSE (qui regroupe les représentants du secteur éducatif et du ministère et donne un avis consultatif) pour présenter la réforme du lycée, Luc Chatel a expliqué cet après midi encore vouloir consolider la "vocation première" de la série scientifique, qui est de "préparer aux études scientifiques". Nous ne contestons pas cette vocation première mise en avant en toute logique au vu du programme proposé dans cette filière mais cette dernière ne résume pas "aux études scientifiquesé". Pour la forme, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme",  Blaise Pascal.

Tout ceci en plein débat sur l'Identité Nationale, cela ne fait pas très sérieux de la part d'un gouvernement qui use et abuse de notre Histoire à des fins politiciennes.

En ce qui concerne la réforme touchant les futurs maîtres, là aussi, on sacrifie l'enseignement prodigué aux générations futures au nom d'économies de bouts de ficelle.Plus d''année de stage rémunérée sur le terrain mais six pauvres petites semaines...

03/12/2009

L'avenir de nos enfants

Film_Affiche.jpgLe réchauffement climatique n'est pas une fatalité mais pour cela des mesures d'urgence sont à prendre tout de suite. Telle est la leçon que l'on pourrait tirer de ce documentaire réalisé par Gaël Derive et projeté mercredi 2 décembre salle Jean-Villar à Romans. La ville de Romans proposait en effet une conférence thématique sur le climat à une semaine de l'ouverture du sommet mondial de Copenhague, suivi d'un débat avec le réalisateur, spécialiste du climat. Cette soirée servit également pour la remise de documents portant sur le bilan du programme développement durable de la ville et d'un appel à la participation citoyenne des romanais afin qu'ils rejoignent la commission extra municipale Agenda 21. Notons en outre que cette soirée a attiré plus de 250 personnes, ce qui en dit beaucoup sur l'intéret que porte nos concitoyens à le sujet.

Point de fatalité en effet au dérèglement climatique, mais un constat accablant réalisé en tout objectivé, sans tomber dans le pathos (Mis à mis à part l'image de l'ours polaire que l'on retrouve dans tous les documents du genre..), de la l'état de notre planète.

Et pour commencer, un véritable réquisitoire sur l'action de l'homme lors du siècle passé avec des chiffres chocs et des images à l'appui.

La température a augmenté de 0,74° au cours du siècle passé. Certes ce chiffre semble bien modeste mais il s'agit ici de souligner que cette progression s'accentue d'année en année et que la courbe ressemble de plus en plus à une courbe exponentielle.

Jusqu' à présent, en raison de cycles et de l'activité du soleil, qui est elle aussi irrégulière, les écarts se situaient entre -0,2° et + 0,2° sur les 2000 ans passés. Ce n'est plus le cas maintenant et c'est bien l'action de l'homme qui est responsable pour 90% dans le processus de changement, ou plutôt de dérèglement climatique.

Entre le début 1850 et l'enregistrement des courbes de températures, les dix années les plus chaudes se situent au cours de la décennie passée avec un pic en 2005 qui semble bien être l'année la plus chaude depuis des siècles, voir des millénaires. Cet « exploit » est bien entendu à mettre au compte de l'homme et du mode de société basée sur la consommation de masse et le gaspillage, extrêmement énergétivores et émettrices de GES (Gaz à effet de serre)

Ce réchauffement climatique se constate  pour la première fois depuis la création de la Terre à l'échelle d'une simple vie d'homme. Les glaciers reculent et avec eux les réserves d'eau douce qu'ils représentent. Cette fonte a pour principale corolaire l'augmentation du niveau des mers et océans,  17 cm au XXème siècle. Cette fonte s'accélérant, le niveau augmente de 3 minimètre par an mais de façon inégale selon les zones géographiques étudiées

Cette fonte des glaciers atteint également la première réserve d'eau douce du monde, à savoir l'Antarctique qui perd chaque année près de  75 milliards de tonnes de glace. Cette glace qui disparaît entraîne le problème de l'hausse du niveau des océans mais pose également la question du taux de salinité dans l'eau et l'équilibre général des courants marins.

En France, cette hausse de la température se traduit par une moyenne de + 1° au cours du siècle passé, bien que cette moyenne cache des inégalités, cette augmentation n'étant « que » de 0,6° pour le nord est de la France pour 1,4° pour une ville comme Grenoble, ville du réalisateur.

Cette hausse des températures se traduit notamment dans la précocité des vendanges, certaines ayant été avancées de 2 à 3 semaines en 30 ans. Et ce n'est là qu'en exemple parmis tant d'autres.

Les principales sources des GES.

L'énergie occupe la première place. Pétrole, charbon, gaz, déforestation pour la cuisine et le chauffage dans de nombreuses parties du monde. L'énergie représente à elle seule 26% des émissions mondiales de GES. En France, l'énergie produite pour les habitations occupe la première place. C'est donc l'un des principaux chantiers sur lequel il s'agit d'intervenir, le parc d'habitat français étant assez ancien. Suivent l'Industrie (19%), l'Agriculture (L'emploi d'intrants azotés et la filière bovine grande émettrice de méthane), les Transports (13%), l'Habitat (8%), la Déforestation (17%) et les Déchets (3%) Ces derniers émettent des gaz qu'il s'agit de récupérer pour produire de l'énergie.

Chaque décennie, c'est 2% du total de nos forêts qui disparaissent. Véritable poumon de la terre, les arbres capturent de grande quantité de carbone, tout comme les micro-organismes des océans que sont les phytoplanctons. Victime de coupe pour l'exploitation commerciale ou pour permettre d'agrandir les parcelles réservées à l'élevage, les forets ne peuvent plus assurer le rôle d'équilibreur qui leur était autrefois dévolu.

L'avenir nous appartient.

Si rien n'est entrepris dès aujourd'hui, le niveau des températures s'élèvera entre5 et 6° l'échelle de la Terre et il ne s'agit là que d'une moyenne. Des régions connaîtront des hausses beaucoup plus importantes. 10° par exemple pour une petite ville comme Romans en 2050. L'été caniculaire que nous avons connu deviendra la norme d'ici cette date.

Comme le soulignait Gaël Derive, l'homme n'est qu'une espèce parmi d'autres. Si rien n'est fait, c'est entre 20 et 40% des espèces qui risquent de disparaître. Cette perte de biodiversité aura des conséquences pour l'homme. Nous oublions que nous dépendons de la Terre pour vivre. De ses poissons pour leur chaire, de ses insectes pour le processus vital de pollénisation, de ses plantes et arbres, sources de soins et de matières premières, de ses oiseaux, objets d'observations, d'écoutes et de plaisir.

Aujourd'hui, un français rejette 8 tonnes de carbone chaque année. C'est quatre fois plus que la Terre ne peut en tolérer. Souvenons-nous du discours tenu en 2002 par Jacques Chirac : « La planète brûle mais nous regardons ailleurs ». Et depuis cette date, nous avons continué à faire l'autruche malgré de nombreux discours grandiloquents empreint de pathos et assez larmoyants d'une partie de notre classe politique.

Pour préserver notre mode de consommation, il faudrait non pas une mais donc bel et bien 4 Terre. Et encore, nous sommes loin derrière les américains. Les indiens et les chinois qui ont calqués leurs modes de développement sur le notre (Et ce n'est pas nous qui pourrions les blâmer pour cela) émettent de plus en plus de GES.

Au stade actuel, les humains rejettent 42 milliards de tonnes de carbone chaque année dans l'atmosphère. Mais soulignons une chose très importante : L'Afrique par exemple, qui n'est responsable que de 2% du total des émissions de GES au cours du siècle passé contre 30% pour les Etats-Unis et 28% pour l'Europe sera sans doute le continent le plus touché par les dérèglements climatiques induits par l'action des pays les plus riches (Inondations et sécheresses, stress alimentaire encore plus important...)

Ce que nous pouvons faire dès à présent.

Depuis 1990, la France a baissé ces émissions de 6%. C'est beaucoup mieux que d'autres puissances (+14% pour les USA contre une promesse faîte d'une baisse de 7%, + 22% pour le Canada...) mais ce chiffre ne traduit pas une véritable volonté politique (Progrès scientifique, délocalisations en Chine d'industries...) Et c'est encore insuffisant.

Notre température augmentera car n ce qui concerne le processus, c'est déjà trop tard. Par contre, cette augmentation pourra être limitée à , ce qui se traduirait par des impacts modérés sur les écosystèmes mondiaux. Par contre une hausse, qui dépasserait ce cap fatidique des 2°, serait catastrophique pour notre planète et c'est bien contre ce péril qui nous guette et vers lequel nous allons en courant la tête baissée, que Gaël Derive voulait nous mettre en garde.

La France, membre fondateur et influent de l'UE doit rattraper son retard sur certains voisins en termes d'économie d'énergie et de recours aux énergies alternatives.

Il y a peu l'Union Européenne s'est engagé à faire 20% d'économie d'énergie à l'horizon 2020 ainsi que d'utiliser 20% d'énergies renouvelables dans le total de ses ressources toujours à la même date. C'est un pas important, mais qui reste insuffisant. 30% voir 40% serait un pourcentage plus pertinent et prometteur pour notre avenir.

L'avenir passe par la sobriété. Ne rentrons pas ici dans le débat sur la décroissance. Restons ici cantonner aux actions immédiates que nous pouvons mettre en place dont la généralisation des modes de production énergétique renouvelable (La marée, le soleil, le vent...)

A ce titre, une publication, le Guide du romanais responsable est une véritable mine d'informations pour adopter un comportement et avoir recours à des moyens pour économiser de l'énergie, être éco-responsable tout en faisant des économies tout court dans bien des cas.

Nous n'avons plus de temps à perdre car tout simplement nous n'en avons  plus. Le crédit que nous avait accordé la Terre est arrivé depuis quelques années à échéance. . Il nous faut seulement une véritable volonté politique, au niveau local, national et international

Cette volonté politique dépend en grande partie de la couleur du bulletin de vote que nous glissons dans l'urne. Lors des dernières élections européennes, l'écologie a fait une entrée fracassante dans le débat politique français. En mars prochain, poursuivons dans cette voix en choisissant un parti qui défend avec courages de vraies propositions en matière d'environnement !

PS : Le Guide du Romanais Responsable, Lauréat du Concours Projets Citoyens mis en place par la mairie de Romans est vraiement à diffuser au-delà des murs de notre ville tant il recèle d'informations et de conseils pratiques.

29/11/2009

Energie, tous coupables?

Moins de 1% de notre énergie provient de sources renouvelables (Usine marémotrice, panneaux photovoltaïques, utilisation de la biomasse, éoliennes, usine de méthanisation). Et encore, une grande partie provient de l’énergie hydroélectrique, la France, compte tenu de sa richesse en or bleu, ayant étant au maximum de ses possibilités de cette manne naturelle. Notre dépendance énergétique vis-à-vis de régimes sanguinaires nous rend complices de crimes entrepris avec le concours de la France dans certains cas, du moins avec l’argent que nous injectons dans ce secteur dans la plupart.

L’énergie nucléaire.

Aujourd’hui près de 80% de notre électricité est fournie par l’ensemble de notre parc de centrales nucléaires, comptant 58 réacteurs officiellement en service. Outre le danger qu’ils représentent et les déchets qu’ils génèrent chaque année, ils sont également source de financement pour un régime répressif, celui du « président » du Niger, Mahmadou Tanja. En effet, l’une des rares richesses de ce pays classé parmi les plus pauvres de la planète provient de l’exploitation « en commun » au travers de sociétés mixtes avec la compagnie AREVA, de mines d’uranium.

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Ce dernier, auteur d’un coup d’Etat constitutionnel cette année, ayant modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir, un classique du genre, s’est rendu par la passé de multiples atteintes aux droits fondamentaux de ses concitoyens (1). L’énergie nucléaire a donc un prix. Non seulement, l’argument de notre indépendance énergétique ne tient pas la route, mais de plus, nous sommes complices de la longue lignée de régimes répressifs qui ont ensanglanté ce pays depuis son indépendance.

Le nucléaire est défendu avec vigueur par ses avocats en plein débat sur le réchauffement climatique. Une partie des meilleures publications sur ce sujet sont d’ailleurs chaleureusement financées par le lobby nucléaire. C’est en effet un secteur peu émetteur en émission de gaz à effet de serre. Mais les déchets, ainsi produits, sont une source de multiples problèmes. Sans parler de l’ensemble des incidents constatés en France ces derniers mois et qui dénotent un vieillissement de notre parc nucléaire. N’oublions pas également les scandales révélés ces derniers mois, du mauvais suivi des stocks à Cadarache à l’envoi en Russie de certains déchets. Ce n’est bien sûr pas nouveau et il y a de forte chance que cela continu.

N’oublions pas que les incidents ne sont pas uniquement circonscrits à la France, l’exploitation des mines d’uranium au Niger étant à l’origine du rejet de particules radioactives dans l’environnement immédiat des sites. La population locale (Dispose t-elle simplement de l’électricité) y est exposée directement.

 

Notre gaz.

Le gaz représente une part non négligeable dans l’ensemble de notre consommation énergétique. Il provient en grande partie de Russie via des gazoducs qui traversent toute l’Europe et notamment les anciennes Républiques soviétiques d’Ukraine (Gazoduc Brotherhood !) et de Biélorussie. Est-ce l’Europe qui est dépendante des livraisons de gaz russe ou la Russie qui est dépendante des devises ainsi engrangées pour le développement d’un pays resté longtemps exsangue après 70 ans de communisme et une ouverture à l’économie de marché cauchemardesque au début des années 90 menée sous la houlette Boris Eltsine. N’est pas la Russie, très en retard que ce soit au niveau technologique ou à celui de la vente de produits à forte valeur ajoutée qui est extrêmement dépendante des devises étrangères pour se développer ? Comme pour l’Algérie, autre régime autocratique, 90% des exportations russes concernent le secteur des hydrocarbures. Rajoutons une part non négligeable dans la négoce mondial des armes, et nous avons fait le tour des ressources russes.

 

Faiblesse européenne oblige, c’est souvent la première option qui est présentée et cette dépendance subit se traduit par notre silence coupable. Silence coupable devant les multiples atteintes aux droits de l’homme dans ce pays, que soit en plein Moscou ou les assassinats de critiques du Kremlin se comptent par dizaine ou dans les républiques du Nord Caucase comme le Daghestan, l’Ingouchie ou la Tchétchénie. Pour mettre un terme aux violences et aux volontés indépendantistes de la République de Tchétchénie, Moscou n’a pas hésité à y mener deux guerres. Bilan, plus de 150 000 morts pour un territoire qui ne comptait pas plus d’1 million d’habitants en 1990. Ainsi notre silence complice lorsque Groznyï a été la capitale la plus bombardée d’Europe depuis Berlin en 1945 s’est traduit par la concession de juteuses exploitation pour des grands groupes Européens spécialisés dans les hydrocarbures. Le premier groupe français, Total, y a sa part bien entendu.

 

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Notre complicité se traduit également par de multiples atermoiements pour ne pas mettre en colère l’ours russe, capable de couper des robinets d’alimentation si on ne le caresse pas dans le sens du poil, du moins cette menace est elle brandit par le Kremlin dès qu’il se sent sur la défensive.

Moscou favorise le séparatisme en Géorgie, s’ingère dans les affaires de ses voisins, menace chaque année le gouvernement pro-occidental de Viktor Ioutchenko en Ukraine de lui fermer le robinet gazier mais nous continuons de pratiquer la politique de l’autruche.

Combien de personnes ont-elles été victimes de nos silences coupables. Seul le parlement européen, et son prix Sakharov, nom d’un célèbre dissident de l’ère soviétique, mets en avant le courage de militants russes, des défenseurs de l’ONG Mémorial, des journalistes non encore domestiqués…

L’Europe a bien tenté un moment de contourner l’ours russe en se fournissant en hydrocarbures auprès des ex républiques soviétiques tout aussi liberticides, Azerbaïdjan et Kazakhstan notamment. Furent ainsi crée l’oléoduc BTC (Bakou Tbilissi Ceyhan) et le gazoduc Nabucco. L’Azerbaïdjan a l’un des premiers régimes autocratiques au monde (Avec la Syrie des Al Asad et la Corée des Kim) a avoir connu une passation de pouvoir du père au fils. Le Kazakhstan, lui reste un régime kafkaïen, ou la mort de Sapourat Niazov, le tyran local, n’a ni apporté la démocratie, ni les libertés fondamentales escomptées par une telle disparition.

Mais la Russie, en jouant sur les divisons européennes et l’appui de figures importantes comme l’ancien chancelier allemand, Schröder ou l’actuel président du conseil italien, Silvio Berlusconi a mis en place une parade mettant en place deux nouveaux gazoducs, le Northstream passant dans la Baltique pour rejoindre l’Allemagne et le Southstream, passant de la mer Noire au continent européen pour finir en Autriche. Ainsi nous pourrons continuer à vendre la dépendance en gaz de l’Europe vis-à-vis de la Russie.

 

Le pétrole

D’où vient l’or noir, tant nécessaire pour nos sociétés basées sur le tout automobile au dépend des transports moins néfastes pour environnement.

D’Afrique noir pour l’essentiel, notamment du Gabon, du Congo-Brazzaville et d’Angola. On se souvient de la guerre du Biafra, soutenu en sous mains par deux états et leurs majors pétrolières à la fin des années 60 et ses millions de morts.

Depuis, la realpolitik impose la stabilité politique afin d’optimiser l’exploitation pétrolière dans les meilleures conditions possibles Et la stabilité politique, c’est souvent un homme, une famille ou un parti unique que la France soutien financièrement, via l’aide au développement (sic), ou en y apportant l’appui de son armée quand cela se révèle nécessaire.

Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967 est mort cette année en laissant les commandes de son parti, le PDG ( !) à son ministre de la Défense, Bongo Ali. Véritable temple de la françafrique à lui tout seul, il avait réussi à faire « muter » notre ministre de la coopération de l’époque, M Bockel après des propos critiques publiés dans le journal Le Monde.

 

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La Françafrique, c’est également le soutien officieux, par l’intermédiaire d’officines, au régime d’José Eduardo Do Santos, président de l’Angola, hier adepte du marxisme léninisme, en guerre pendant plus de deux décennies contre ses adversaires « pro-occidentaux » de l’UNITA de Jonas Savimbi. Dos Santos est au pouvoir depuis 30 ans. Paul Biya, son homologue camerounais, pays où la France compte de multiples intérêts, depuis plus de 25 ans, Idriss Deby Itno, responsables de multiples assassinats, depuis près de 20 ans, Blaise Compaoré, depuis près de 25 ans…Denis Sassou NGuesso doit son retour au pouvoir en 1997 au Congo Brazzaville au soutien de la France.

(1) Ministre de l'intérieur lors de la présidence du général Ali Saibou, il dirigea la répression de la révolte touarègue en 1990. Au moins deux cents Touaregs furent arrêtés, torturés puis exécutés sans jugement après l'attaque de la gendarmerie de Tchin-Tabaraden dans la région de Tahoua le 7 mai 1990.

26/05/2008

Education à l'environnement

Animation sur le thème de l'évolution d'un bois et de son environnement proche avec une classe de BEP agricole, aménagement de l'espace rurale sur la commune d'Alixan dans la Drôme.

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Un Grand Paon de Nuit, le plus grand papillon d'Europe !!! 

 

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L'Agriculture intensive conduit à une banalisation du paysage avec ses grandes surfaces cultivées. Celles-ci ont elles un impact sur le bois en second plan?  
 
 
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Avant de se plonger dans l'analyse du milieu, de ses composantes , de sa nature et et de son évolution, une petite lecture de paysage permet de cerner les enjeux inhérents au site d'étude.  
 
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Dessiner les grands ensembles (Haies, champs cultivées, bandes enherbées, bois, habitations, corridors écologiques, routes....)....le site est plus complexe qu'il n'y paraît. L'objectif de la lecture de paysage est remplie en partie.
 
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La petite tortue est un papillon commun en France mais ses couleurs ne peuvent laisser indifférent ...